Pantalonnade pantellante
Avec ses façades taguées et ses multiples squats, Exarchia est depuis longtemps le bastion des anarchistes et des antifas de la capitale. Chaque fin de semaine, les affrontements avec les CRS font partie du folklore local. Mais depuis 2015, une autre bataille s’est livrée à Athènes, parfois tout aussi violente : alors qu’Aléxis Tsípras venait d’arriver au pouvoir, et que s’ouvrait le procès des dirigeants d’Aube dorée, l’extrême gauche et les anarchistes ont décidé de chasser les néonazis de leurs propres bastions dans la capitale. Du quartier d’Agios-Pandeleimon à celui de Kipseli, les tags favorables aux réfugiés ont depuis remplacé les croix gammées signalant la prise de contrôle de ces territoires où, il y a cinq ans, les migrants rasaient les murs par peur de croiser les nervis d’Aube dorée. Libération 22/05/2019
Publié le 21 mai 2019