L’oisiveté porte aux lubies
Le komboloï (en grec : κομπολόι) est un objet ressemblant à un petit chapelet mais sans rapport (si ce n’est originel) à la religion, et ne servant pas à prier mais à se détendre ou s’occuper les mains. Il est composé de perles en bois, en verre, en os, ou en un matériau précieux comme l’ambre ou l’argent, percées en leur centre et au travers desquelles passe un cordon dont les extrémités sont reliées par un nœud ; contrairement aux perles des chapelets catholiques, qui sont fixes, les perles des kombologia sont mobiles et peuvent librement glisser le long du fil. L’utilisateur déplace les perles, lentement, l’une après l’autre à l’aide de ses doigts, ou le fait tourner plus rapidement autour de ses doigts étendus, produisant alors un son régulier. C’est un objet du quotidien qui est utilisé essentiellement en Grèce ou à Chypre et presque exclusivement par des hommes, pour se relaxer ou pour passer le temps.
Le mot komboloï (en grec moderne : κομπολόι) vient du grec ancien kóbos (κόμπος) signifiant nœud et -logio (-λόγιο) signifiant collection. Il est également supposé que le mot serait une brève évocation de la phrase proverbiale « σε κάθε κόμπο προσευχή λέω » qui signifie « pour chaque nœud, je dis une prière » (décrivant le mode de fonctionnement des chapelets) : κόμπο (nœud) + λέω (je dis), ce qui donnerait κόμπο-λέω : κομπολόι (komboloï).
Traditionnellement, le porteur d’un komboloï le fait tourner sur ses doigts dans un sens puis dans l’autre de manière à ramener les boules au creux de la main. La sensation de toucher ces petites perles souvent douces l’une après l’autre est réputée détendre le corps et calmer l’esprit.
Dans certaines communautés grecques, la superstition veut que le mari, durant la nuit de noces, pratique un rituel komboloï consistant en de rapides mouvements avant et arrière de toutes les perles. Ceci est destiné à assurer l’épanouissement sexuel (en grec moderne : συνουσία, la synousía), durant la nuit de noces mais aussi lors des suivantes, au cours de la période de la lune de miel.
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Il me vient à l’esprit que les hommes des sociétés patriarcales recherchent des joujoux pour passer le temps car ils s’ennuient, les pauvres, alors que les femmes ont la charge du foyer...
Publié le 31 octobre 2020