Dévider l’isolement du temps
Toutes les virtualités du temps s’accumulent, se superposent au même point fixe. Le temps ne coule pas, il s’empile ; ce n’est pas un fleuve, c’est de la terre, des sédiments, un couvercle ; il ne vous creuse pas, il vous écrase. Vous étouffez sous le poids du passé, sous la hotte aspirante de l’avenir. Vous êtes déjà mort au moment de vivre.
Ni toi ni moi, Camille Laurens
Publié le 23 décembre 2014