Depuis le fond des âges
Plus la nuit grandit au-dessus d’eux et plus le silence les sépare. Ce sentiment d’ivresse de s’endormir à la belle étoile. De se sentir rapetisser dans l’univers qui se déploie au-dessus. De n’en être bientôt plus qu’une infime esquisse, une dérisoire existence, une insignifiance. Un rien unique et incomparable. Mais un rien capable de se sentir part d’un tout. Un mystère à ciel ouvert qui, après un long silence, pousse à s’interroger à voix basse.
Des moments suspendus où tu n’es plus qu’un caillou dans l’univers. Une pierre immobile et millénaire. Sur le dos, ton corps finit par appartenir à cette terre qui te porte. Au-dessus de toi, la contemplation vertigineuse du ciel constellé d’étoiles t’aspire au-delà de toute limite. Et tu te sens appartenir à tout ça. À ce vertige.
Aysuun, Ian Manook
Publié le 17 juillet 2022