Avec l’indolence d’un nénuphar
Que ne suis-je la fougère,
Où, sur la fin d’un beau jour,
Se repose ma bergère,
Sous la garde de l’amour ?
Que ne suis-je le zéphyr
Qui rafraîchit ses appas,
L’air que sa bouche respire,
La fleur qui naît sous ses pas ?
Que ne suis-je l’onde pure
Qui la reçoit en son sein ?
Que ne suis-je la parure
Qui la couvre après le bain ?
Que ne suis-je cette glace,
Où son minois répété,
Offre à nos yeux une grâce,
Qui sourit à la beauté ?
Que ne puis-je par un songe,
Tenir son cœur enchanté ?
Que ne puis-je du mensonge
Passer à la vérité ?
Les dieux qui m’ont donné l’être,
M’ont fait trop ambitieux.
Car enfin je voudrais être,
Tout ce qui plaît à ses yeux.
Les Tendres Souhaits (ou Les Souhaits) est un poème de Charles-Henri Ribouté, mis en musique par Antoine Albanèse au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle
Plafond de vert
Publié le 7 mai 2018
Brisure du rythme / Bruxelles 🇧🇪 / Jardin des plantes / Serres royales de Laeken 🧐🇧🇪