Patras -Πάτρα 🇬🇷
Patras est une ville de Grèce, située en Achaïe au nord de la péninsule du Péloponnèse, sur le golfe homonyme ouvrant sur la mer Ionienne. Patras est le principal port de voyageurs sur le golfe de Patras à destination des îles Ioniennes (Zante, Céphalonie, Corfou, Ithaque) et de l’Italie.
Comme d’autres villes méditerranéennes, Patras s’étire le long de la côte, serrée entre mer et montagne (le mont Panachéen la surplombe) sur 15 km de long et deux à cinq de large.
Son nom, en grec ancien Πάτραι Pátrai, « ceux de Patréus », est réputé, selon la mythologie grecque, provenir de Patréus (Πατρέας) fils de Preugène et neuvième descendant de Lacédémon (fondateur de Sparte). Les habitants de Patras devaient offrir chaque année en sacrifice la plus belle jeune fille et le plus beau garçon de leur ville, en châtiment d’un sacrilège commis autrefois dans le temple de la déesse Artémis par la prêtresse Cométho.
Patras est attestée sans interruption depuis plus de trois millénaires. Son devenir suit l’histoire antique de l’Achaïe, pays enchâssé entre le mont Érymanthe et la mer. Au Ve siècle av. J.-C., elle reste prudemment neutre pendant les guerres médiques et la Guerre du Péloponnèse. En 281/280, elle est parmi les douze cités cofondatrices de la ligue achéenne, dissoute plus tard par les Macédoniens, et passe sous domination romaine en 146 av. J.-C., après la destruction de Corinthe. Elle garde une certaine autonomie, émettant ses propres monnaies.
À l’époque romaine, Patras est le port le plus actif du golfe de Corinthe et le point de passage incontournable des trajets entre l’Italie et l’Orient en passant par la Grèce, grâce à ses relations avec le port de Brindisi en Italie du Sud.
La tradition ecclésiastique affirme que l’apôtre André y a été martyrisé et que ses reliques reposent dans la basilique portant son nom. Par la christianisation, Patras entre dans la civilisation byzantine mais subit les invasions gothiques au IVe siècle, slaves au VIIe siècle et sarrasines au VIIIe siècle, ce qui amène un déclin, bien qu’elle ait été relevée à chaque fois. En 1204, les croisés s’en emparent et son histoire suit dès lors, pendant deux siècles et quart, celle de l’état « latin » d’Achaïe. La cité puis le château sont reconquis par les Byzantins du despotat de Morée en 1429 et 1430, avant d’être finalement pris par les Ottomans en 14605. Durant la période « latine », la cité déjà siège d’une métropole orthodoxe, devient en 1205 le siège d’un archidiocèse catholique.Elle revendique l’honneur d’avoir été parmi les premières villes grecques à s’être soulevées lors de la guerre d’indépendance grecque, sous l’impulsion de son archevêque Germanos.