Ève Lomé

Journal extime

Inestimable réconfort

Inestimable réconfort

PHEDRE
Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent !
Quelle importune main, en formant tous ces noeuds,
A pris soin sur mon front d’assembler mes cheveux ?
Tout m’afflige et me nuit, et conspire à me nuire.

OENONE
Comme on voit tous ses voeux l’un l’autre se détruire !
Vous−même, condamnant vos injustes desseins,
Tantôt à vous parer vous excitiez nos mains ;
Vous−même, rappelant votre force première,
Vous vouliez vous montrer et revoir la lumière,
Vous la voyez, Madame, et prête à vous cacher,
Vous haïssez le jour que vous veniez chercher !

Publié le 2 novembre 2018

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