Ève Lomé

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La construction de l’Asile de Vincennes, qui devait recevoir cinq cents convalescents, fut confiée à l’architecte Eugène Laval. Il fut inauguré le 31 août 1857 par le ministre Billault en présence de l’archevêque de Paris. La commission de surveillance, chargée de veiller au bon déroulement des travaux, ainsi qu’une partie de l’entourage de l’Empereur, jugeaient néanmoins ce projet utopique et son avenir hasardeux. Aussi, recommanda-t-on à l’architecte de construire « pour trente ans » et des matériaux économiques comme le bois ou le moellon furent donc utilisés.

Dès 1858, l’Asile ouvre à tous les Français, sans distinction de profession ou de lieu de résidence. L’établissement devint à cette époque l’hôpital de suite de grands établissements parisiens : Cochin, Tenon, Lariboisière...

En 1861, il apparaît que les locaux sont insuffisants pour faire face aux besoins. L’Empereur ordonne alors des travaux d’agrandissement et l’ouverture de 123 lits supplémentaires.

L’établissement prend le nom d’Asile National des Convalescents de Saint-Maurice. On ne se contente plus alors d’une simple assistance charitable, mais un véritable travail de rééducation des patients, voire d’appareillage des mutilés, est réalisé.

« Réparer les dommages corporels » devient une priorité, sous l’influence probable des recherches menées au château de Vacassy* où les médecins étaient confrontés aux blessés de la Grande Guerre.

Le vieux terme d’Asile, à connotation péjorative, disparaît enfin : l’Hôpital prend le nom d’Établissement National des Convalescents pour devenir finalement l’Hôpital National de Saint-Maurice en 1992.

Publié le 25 août 2024

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